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Rue de Penfeld : efforts atomisés ?

Article paru dans le Télégramme le 13/02/99

vendredi 1er mars 2002

« Rendre la Penfeld aux Brestois », c’est le combat de l’association « Rue de Penfeld ». Il y a encore un an, la création d’une commission officielle sur la question dopait le moral des militants. Aujourd’hui, la spécialisation nucléaire du port militaire est dans l’air. Et les mêmes militants refusent de perdre le terrain qu’ils pensaient avoir gagné. Bien sûr, le président Jean-François Samain continue d’y croire. « A l’issue des manifestations Brest 2000, il n’y aucun problème à laisser ouvert définitivement l’espace concédé au public, sur la rive gauche de la Penfeld ».

Mais l’an 2000 approche. Et l’association constate que la très officielle « Commission Penfeld », créée il y a plus d’un an avec la bénédiction de deux ministres, s’est réunie deux fois pour pas grand chose.

Le plan DCN pour y voir clair
« Il est vrai qu’en l’absence de visibilité sur l’avenir économique du site, les élus comme les professionnels ne pouvaient guère avancer » concède Jean-François Samain. Fin février, l’annonce très attendue du plan d’entreprise DCN devrait permettre d’y voir plus clair. Or, du point de vue de l’association, l’éclairage en question laisse entrevoir des lendemains sombres.

« Tout le monde sait bien que les orientations du ministre iront vers la spécialisation du port militaire dans la réparation et l’entretien des sous-marins nucléaires, assure Jean-François Samain. Faut-il préciser que cette perspective ne nous enchante pas ? »

Opération à coeur ouvert
Malgré tout, « Rue de Penfeld » veut croire que la reconversion civile est possible à proximité d’activités militaires à caractère nucléaire. Elle demande à l’Etat « d’affirmer la compatibilité entre l’industrie de l’armement et le développement économique civil de Brest ». Un développement économique civil, qui trouverait naturellement sa source dans la Penfeld ouverte. Regrettant le manque de transparence des prises de décision et la « timidité » de la municipalité sur le sujet, l’association souhaite que des « assises économiques » permettent à « toutes les forces vives » de s’exprimer.

« Les plus pessimistes prédisent qu’en faisant de notre ville une station-service du nucléaire, on organise le désert ! » résume le président Samain. « Mais si l’on pratique rapidement une opération à coeur ouvert sur la Penfeld, Brest peut revivre. »

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Vincent Lagoguey

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