Penfeld : la CUB doit être moins frileuse

L’association veut un débat public sur l’avenir des 50 ha qui deviennent civils.

Selon Rue de Penfeld, dans le dossier parfois tabou de « civilisation » de la Penfeld, la CUB a fait des efforts... mais elle reste timide, voire frileuse. L’association veut un débat public. Et que les élus prennent le dossier « à bras le corps ». Il y a urgence.
Décembre a fait plaisir à Rue de Penfeld, association qui revendique 300 adhérents. Dix ans qu’elle se bat pour que les rives de Penfeld redeviennent civiles. Sillage, le journal municipal, a en effet consacré un dossier de quatre pages au devenir du site aujourd’hui propriété de DCN et de la Marine nationale (lire également Ouest-France du 12 décembre). « Un tabou est tombé », estime Jean-François Samain, son président, pour qui l’absence de communication de François Cuillandre, maire, et de son équipe est forte. « Même au sein du conseil, il y a déficit d’informations », ajoute Marif Loussouarn, elle-même membre du conseil, ainsi que de l’association. D’ailleurs, elle n’aimerait pas que l’ensemble du dossier soit traité comme celui du port d’escale au pied du Château : « Par le service économique. Une façon de faire trop technocratique. »

Les sites du plateau des Capucins, du Salou en fond de Penfeld et le port du Château, soit 50 ha au total, seront donc transférés à la Ville d’ici dix ans. « Un grand petit pas, déclare l’association qui veut que la totalité du site ­ soit 150 ha ­ deviennent civils. Elle souhaite un débat public. Et « François Cuillandre s’est engagé à associer les habitants au devenir du « coeur emblématique de la cité » ».

Lorient, Saint-Nazaire

« Ça urge ! » Des crédits sont affectés à la restructuration de la Défense. Mais, jusqu’en 2006. Selon l’association, qui estime à 1,5 milliard d’euros le coût du projet, la CUB serait « timide ». « Non seulement, elle a peu sollicité ces crédits, mais elle a peu dépensé ceux qu’elle a obtenus. » L’association ajoute une couche : « Avec Le Drian (N.D.L.R. le maire de Lorient a réaménagé l’ancienne base sous-marine), ça serait fait depuis longtemps ! » Elle cite aussi l’exemple de Saint-Nazaire où le réaménagement des friches industrielles a été bien réalisé.

Selon Rue de Penfeld, qui dit avoir été reçue au ministère de la Défense, « c’est bien la CUB qui est frileuse dans ce dossier ». Marif Loussouarn ajoute : « On est en retard ! » D’ailleurs : « On a la preuve que, si la Ville s’engage, elle sera aidée par le ministère de la Défense. »

L’idée est de réaliser rapidement, « avant fin 2003 », un schéma directeur. Un plan de réaménagement pour les vingt à trente ans à venir. Rue de Penfeld avance des arguments économique. « Il faut changer l’image de Brest, rendre la ville attractive et développer un tissu tertiaire. »

Laurence GUILMO.

Ouest-France