Compte rendu de la réunion publique du 30 avril

Compte rendu de la réunion publique du 30 avril : "Penfeld sur son 31"

Premiére réunion du genre.

L’objectif était :
  1/ D’expérimenter une méthode pour que les porteurs de propositions d’aménagements de l’espace Penfeld puissent les présenter en public et en débattre.
  2/ La proposition est un rendez vous mensuel jusqu’à la fin de la phase ouverte du marché de définition (septembre 2004)
  3/ La méthode est : infos sur le dossier selon les documents fournis ou présentés par la CUB, puis de l’ordre de 6 interventions de 10mn chacune suivie de 10mn de discussion.
  Informations :
La CUB nous a fourni deux présentations Power Point, l’une sur le port du château, l’autre sur le plateau des Capucins et le marché de définition. Vous pouvez télécharger ces documents au format ppt. (power point)

Nous disposons aussi de deux dossiers qui peuvent faire l’objet de présentations et dont nous allons assurer la diffusion :

 1/ Espace Penfeld Plateau des Capucins : Centre et parcours d’interprétation (avril 2004)
 2/ Espace Penfeld Plateau des Capucins : Centre image et son (avril 2004).

Ces éléments ont été commentés par M. Loussouarn élue Verte à la CUB.

Débat : parmi les informations fournies, le débat a retenu que la clôture du marché de définition étant en septembre, on se trouve encore devant une situation d’urgence pour prendre connaissance de l’état de la réflexion de la CUB et la discuter. Une procédure de concertation au cours de la phase ouverte de ce marché n’est toujours pas arrêtée ; des commissions thématiques sont programmées mais ne sont pas ouvertes au public. L’opération Penfeld sur son 31 est donc une initiative indispensable pour faire remonter les réactions et les propositions concernant les projets structurant le futur espace.

Les présentations suivantes ont ensuite été faites :

1/ Pour les amis du monde diplomatique : intervention de Bruno Le Berre qui a informé l’assemblée qu’une réflexion était organisée par les ateliers de coproduction de savoirs par blabla... sur la démocratie participative. Aprés 6-7 réunions, des ateliers pratiques d’environ 50 personnes sont en cours de définition, dont un sur les comités de quartiers, et l’autre sur le dossier Penfeld.

Débat : Bravo pour l’initiative, mais on a du mal à voir comment ce groupe va concrétement nous aider. Il y a vraiment urgence à ce que ce type de réflexion se fasse sur les cas concrets auxquels nous devons faire face à Brest et ne reste pas un pur exercice à vocation de publication qui arriverait aprés la bataille ...

2/ Etat de la réflexion dans les quartiers : M.Briand (élu à la CUB) donne l’information que les quartiers seraient intéressés de discuter du dossier Penfeld et d’échanger leurs idées au travers de contacts inter quartiers. Il semble que le feu vert pour le lancement de ces réflexions n’ait pas encore été donné par la CUB, ce qui retarde encore le processus.

Débat : il faut vraiment que ce débat puisse s’ouvrir dans les quartiers. Ils ne sont malheureusement pas publics. Une premiére présentation faite par les élus à St Pierre n’a pas pu étre rapportée par un porte parole de ce Comité malgré l’information que l’on a diffusée à tous les quartiers et la demande spécifique qui a été faite à ce quartier.

3/ Les enjeux pour les activités nautiques :,
Yann Mauffret, qui dirige les Chantiers du Guip témoigne de ses tentatives pour agrandir son entreprise dans la Penfeld. Vivement encouragé par la CUB, il visite avec la Marine les lieux et constate que chaque site qui pourrait convenir est en fait réservé par La Marine. Aucune perspective à court ou moyen terme ne lui est offerte. Les enjeux importants de son activité ne lui permettent pas d’attendre et il a été obligé de faire d’autres choix.

Débat : ce témoignage trés instructif montre que l’absence de déclaration claire de la ville sur l’intérét qu’elle porte à ces espaces, laisse toute possibilité à la Marine de continuer à occuper les lieux libérés en toute bonne foi puisqu’aucun enjeu économique déclaré n’y est associé. On assiste alors à un jeu de ping pong totalement décourageant pour les acteurs économiques, pendant que la CUB et la Marine comptent les points. On a déjé vu se jouer le méme scénario avec les chantiers Piriou qui devant cette situation sont restés se développer à Concarneau. La méme inepsie est témoignée dans l’interview d’Olivier Bordeaux (voir son interview sur ce site) dont le chantier se trouve dans la zone de Kergonan. Il a été consulté pour rejoindre le futur site d’entreprises sur le polder, mais selon son témoignage, on lui réserve un site sans accés à la mer, avec une voie plus étroite que les catamarans qu’il construit...). A part cela tout le monde est bien d’accord que le nautisme est une activité en plein développement.

4/ Micro trottoir par " Dansons la capucine " : cette association a sondé le passant en bas devant le pont de Recouvrance. 3 questions : connaissez vous le plateau des Capucins ? Réponse généralement : " heuuuuu !! non... "
En montrant le lieu, le passant dit qu’il n’a pas d’idée particuliére car il n’a pas visité les lieux.
Quand on lui demande si il aimerait qu’on lui demande son avis, il répond oui, quand il aura vu de quoi il retourne .

Débat : méme si l’échantillon interviewé est petit ces réflexions recoupent celles qui ont été émises en débat public en 2003 avec une forte revendication pour visiter les lieux et pour avoir un endroit pour consulter l’état du dossier. L’assemblée réitére sa demande de visite des lieux et les réticences des services de la Marine concernant la sécurité ont un goût de réglement de compte. Chacun remarque d’ailleurs que la Penfeld sera encore moins ouverte pour Brest 2004 que pour les rassemblements précédents...
D’autres interventions font état du fait qu’il ne faut pas se braquer sur la visite du site car il serait possible aussi d’avoir des images , des plans...pour commencer à réfléchir. Et on s’étonne méme que ce refus de visite ait complétement bloqué la démarche de concertation. Tiens tiens, ne serait ce pas un bon leurre qui permet d’éviter de se frotter à la démocratie participative tout en trouvant un bouc émissaire...

5/ La protection du patrimoine : par l’association " Vivre la rue ". Cette association rappelle que sa vocation, contrairement à ce que l’on peut croire, n’a pas vocation à faire des fétes, mais à attirer l’attention sur la protection du patrimoine de la rue de St Malo, menacée depuis plus de 12 ans de s’écrouler faute de soins et de projet. On constate méme que des constructions contre le lavoir massacrent ce site et le fragilisent dangereusement. Si la rue a été repavée, aucune action pendant tout ce temps n’a arrété les outrages du temps qui continuent.

Débat : " Pas de sous a dit une élue... ". Commentaire : c’est le leitmotive classique quand on n’a rien prévu et 12 ans ce n’est pas assez pour prévoir sans doute ?
Une intervention a fait remarquer que le grand choc ressenti par les brestois quand ils ont pénétré dans la Penfeld en 1992, c’était bien le patrimoine et une rencontre avec l’histoire. C’est donc un aspect trés important dans le réaménagement du site qu’il faudra prendre en compte avant de couler du béton architecturé faéon génies du 21éme siécle.

6/ Un site où il fait bon à vivre : par l’association " Rue de Penfeld ". Constatant que les dossiers en notre possession parlent bien d’un retour vers l’histoire pour aller vers l’avenir avec une " hypothése " de faire une vitrine sur Brest, on voit mal les " petits zenfants " passer des heures devant les merveilles de Thales et celles des stratéges futuristes du technopole. Alors voilà, RDP a décidé de dire trés fort ce que l’on entend partout tout bas : on veut d’abord et avant tout un lieu de vie où il ne pleut pas (les capucins) et où les générations auraient plaisir à se retrouver pour y passer du bon temps et se transmettre de la culture comme l’arpéte a appris auprés du matelot tout l’art de son métier.
Un petit montage PWP a été présenté
, il propose de réfléchir à l’effet d’entrainement de toutes les cultures, sur l’attractivité d’une ville, de sa découverte par les enfants, des effets jubilatoires pour les jeunes à faire par ex de la musique, jusqu’à la naissance de vrais artistes, du regarder au faire, tout un parcours qui s’ouvre aussi sur la transmission des savoirs. Le tout baignerait dans une ouverture à d’autres métiers de l’artisanat, à des lieux d’échanges, de manger et de se désaltérer, de jouer aux cartes aux dominos, aux boules, enfin de recréer cette solidarité des compagnons de l’arsenal. Ce ne serait par Coat Ar Gueven et la carte bleue, ce serait le contraire exactement tout serait lé pour redonner aux états d’âme un bonheur de vivre, tout serait donné à voir par tous et tout serait en méme temps donné à apprendre...le réve des moines Capucins, antidote de la consommation et des fins de mois difficiles.

Débat : l’association de défense des piétons et des cyclistes souhaite aussi que soit prévu un espace de promenade tout simplement.
D’autres intervenants on discuté du risque de concentrer les artistes en " vidant les quartiers ", tout en reconnaissant que ce sont dans les endroits où les artistes se regroupent que viennent les visiteurs. Le débat est ouvert, mais la peur de vider les quartiers n’est pas facile à comprendre car quel quartier pourrait-il se vider ainsi et de quoi ?

Conclusion :

Bien que ce débat ait été limité volontairement dans le temps de façon à traiter de plusieurs sujets, il a montré que beaucoup de questions se posaient à la salle sur chacun des thémes exposés, mais qui souvent revenaient à la question fondamentale de l’information.
L’initiative et la méthode ont paru intéressantes à l’auditoire et une autre réunion a été programmée pour le 4 juin si rien ne bouge d’ici là. Plusieurs interventions en conclusion ont proposé que les gens se regroupent par " métier " pour travailler sur divers aspects du dossier. Cette proposition paraît intéressante et les initiatives prises dans ce sens doivent savoir que Penfeld sur son 31 sera un lieu de présentation d’idées et de projet tant qu’aucune initiative allant dans ce sens ne sera mise en place par la CUB.